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automne

Quinquagénaires : la génération perdue retrouvée

En un demi-siècle à peine, une poussière dans le sablier de l’Histoire, nous avons réussi le pari : déculpabiliser. Arrêter de gémir sous la contrainte, et finalement s’imposer comme la valeur sûre entre passé dépassé et avenir foireux. Alors, oui, c’est génial d’avoir 50 ans, alors réjouissons-nous ensemble, nous les quinquas, quinquas généreux régénérés !

C’est génial d’avoir 50 ans. Alors que la crise de la quarantaine nous avait laissés hagards, égarés, et vaincus, voici venu le temps de renaître. Avec volonté, avec joie. Parce que le temps est venu de savourer, de s’absoudre d’un parcours jalonné d’erreurs et d’errances. Et ce chassé-croisé, ce patchwork inouï, c’est finalement ce qui a donné à nos vies, un sens. Longtemps cherché. C’est génial de l’avoir trouvé. C’est génial de restaurer des forces, c’est génial de ne plus avoir 20 ans ! c’est moins difficile, même si c’est plus subtil, c’est moins hasardeux, même si c’est plus impliquant. Ce blog est celui des non-coupables.

Voici le blog, tant espéré, des quinquas épanouis, anciens galériens, nouveaux prophètes de la civilisation. Incarnation vivante – eh oui, ils ne sont pas tous morts – de ce que sera la jeunesse d’ici trente ans, pas assez vieux pour être mis au placard, plus assez naïfs pour croire au Père Noël  mais innovants, et même exemplaires !

Voici le blog tant attendu, des quinquas riches. D’expérience au moins. D’histoires. De leurs histoires. Génération mixte, héritiers souverains de 68, en  plus classieux, ayant dépassé pour en avoir été  les acteurs, les coups de blues, les coups d’esbroufe, les coups de bambou,  bref, les coups fourrés de toute une société en pleine mutation.

Puisque l’image est reine, autant ne pas tourner autour du pot (de l’image) mais bien plutôt creuser ce melting-pot, magique, de ce qui fut vécu avec ardeur et enthousiasme bien que le doute au coeur ait souvent supplanté la rage de vaincre… Nos contre-réussites ont été le résultat, ô combien surprenant, des espérances folles, comme des sages constructions. Flanqués de nos psys et autres médiocres conseils, notre génération  estimée tâtonnante, triomphe finalement de ces contraires par l’acceptation de soi.

Eh oui… ayant largement utilisé les outils rouillés de la psychanalyse, avant d’expérimenter le new-age, cherchant les réponses, nous avons tout de même fini par en trouver quelques unes. Rien n’a marché pour nous. Le monde courait trop vite, et à sa perte. Et pourtant, perdure en nous, et au travers de nous, femmes actives, hommes pressés, parents moyens, salariés frustrés, patrons patentés, une certaine idée de ce qu’est vivre. Tout simplement.

Ce blog est  un pavé supplémentaire dans la mare de nos incohérences, mais un pavé plus qu’indispensable à voir s’effondrer les dernières fondations – un demi-siècle d’existence – d’un monde autrefois rêvé, aujourd’hui réalisé. Quoi qu’imparfaitement… Avoir 50 ans de nos jours, c’est penser juste, dans une société faite d’injustices. C’est être fier de soi, malgré le constat d’échec qui rôde dans nos consciences aiguisées. C’est savoir ce que l’on ignorait à 20 ans. Ce qu’on aurait préféré ignorer. C’est encore apprendre, et c’est le principal de l’affaire. La Connaissance ne tarit jamais pour qui sait devoir affronter la Vie, ou mieux encore, l’apprivoiser.

Avoir 50 ans de nos jours, c’est mener le combat pour les générations futures..Se persuader qu’il y a une solution à ce magma dans lequel la société s’enlise, avec insouciance et démesure. C’est remettre les choses à leur juste place. 50 ans, c’est l’anti-pouvoir. Les valeurs de notre jeunesse s’effritent, les idéaux se corrompent ? Nous, nous évoluons.

Reste qu’un sous total de nos malentendus, de nos errances. Cela s’appelle transmettre… C’est aux quinquas que cela revient, comme une évidence. Restés suffisamment jeunes pour se dire dans le coup, plutôt ouverts pour appréhender le futur, sans renier le passé, ils luttent. Pour ce faire, un seul moyen : contester. Ouvrir grands les yeux et parfois la gueule et gagner du terrain, rerefaire le monde, pour laisser à ceux qui viendront la chance de s’y trouver bien. Un jour…

Notre quinqua is rich. Enfin, disons qu’il paie ses impôts, les études de ses enfants, ses crédits revolving et sa reconversion professionnelle. Il ne prétend plus jouer le jeu, mais il y participe, pour une certaine image, assez dandy d’ailleurs, à laquelle il veut rester fidèle. L’honnête homme d’autrefois a migré vers  mec plutôt cool et  une femme de qualité vers une fille vraiment super. My quinqua me plaît. Il est sympa la plupart du temps. Il a refoulé son agressivité, pour un certain way of life, pas super politiquement correct, presque plus politiquement concerné, mais il vogue au gré des flots houleux, sans se noyer  : c’est qu’il connaît ses limites, qui brillent comme de l’or sur la mer de ses contradictions. Et il s’exprime ! sans  trop d’amertume ,  presque en paix avec lui et les autres. Il met seulement en pratique le vieil adage :
Qui ne dit mot consent.

Voici donc le blog contestaire du temps perdu en langue de bois.  Arrive celui de l’émergence. Voici le blog dédié aux hommes et aux femmes qui se reconnaîtront. Quinquas qui excellent. Quinquas qui génèrent ! Bienvenus sur le blog des quinquas généreux !

L'auteur : Quinquageniale

"C'est finalement au plus fort de l'hiver que j'ai compris qu'il existait en moi un invincible printemps".


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  • Geneviève

    Excellente initiative, enfin un espace réservé à notre génération ! En espérant que le reste de vos publications soient à la hauteur de celle-ci !

    Bon courage !