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Sandales

Mais qui se cache derrière Quinquagéniale ?

Définition peu aisée. Mais enfin, on va essayer. Histoire de rassurer les stressés, je ne suis pas une perverse polymorphe, ni une humaniste très convaincue… peut-être une talentueuse dilettante que l’écriture aurait désertée, un jour…. je dirais seulement  que je suis témoin. À la fois juge et partie, aussi, pourquoi pas ?

Ce qui m’a frappée dans notre génération de quinquas, génération perdue, pour certains, c’est le nombre incalculable de ratés brillants. Voilà, c’est ce que je pense être, bien que tous mes amis, et Dieu les bénisse, ils sont assez nombreux, prétendent que je me sous-estime ! L’évolution de la société, tirant toujours plus vers le bas, est la base de ce blog. Peut-être parce que j’ai tant brassé de gens, promis au plus lumineux des avenirs, prophétisés par leurs professeurs, mentors, partenaires et alliés, qui ont fini par devenir amers, réduits au quart de leurs réelles possibilités, et en souffrant chaque jour, immensément, de cette chute icarienne…

Après des études littéraires et philosophiques, premières amours de ma vie, votre blogueuse
a dû interrompre ses études pour cause de santé. La santé est donc devenue la cause de mon existence. Mon combat pour survivre, mon combat contre la maladie, puis le confort et le droit de chaque malade en ce monde cruel, sont aujourd’hui mon cheval de bataille, cheval souvent trop chargé d’injustices, bât blessant  pour qui lutte avec de faibles moyens contre le spectre omniprésent de sa propre incertitude.

Je suis  femme d’engagement. Oh, ça n’a rien de mirifique. C’est une lutte de fourmi, un travail sous-terrain, mais un parcours intéressant, au moins aux yeux d’autrui, que ce qui me fut infligé tôt dans ma jeunesse, soit aujourd’hui transformé en une effort continu pour améliorer la condition humaine. Celle du malade a, à mes yeux, toute priorité. Je sais, pour avoir été du côté des soignants, que le seul désir d’un malade, avoué ou pas, est de ne l’être plus, ou en tout cas de l’être moins. Il reste beaucoup de chemin à faire, pour restaurer chez lui, son image, cassée et concassée par une société impitoyable. De nos jours, être malade, et pauvre, cela va souvent de pair, est impensable et on renie souvent celui ou celle qui a eu le malheur de ne pas correspondre à ce schéma surfait du winner, superman, décrocheur de prix du meilleur quelque chose, certainement pas de la plus grande humanité….

Votre blogueuse a été longtemps conseil en relations humaines. Autre dénomination pour médium et guérisseur spirituel. Cela fait trente ans d’écoute, de soins, de travail aussi, en vue d’une véritable élévation. Le monde moderne manque cruellement d’élévation. Nous sommes désormais en chute libre, et si Dieu reconnaîtra les siens un jour prochain, beaucoup seront perdus et même déchus avant d’y arriver.

On se contente de peu, c’est à dire de satisfactions matérielles, mais l’âme reste affamée.
On pense réussir sa vie, par ce que l’on possède. On la perd pourtant en se moquant de l’être spirituel qui est en nous et ne demande qu’à pousser et croître.
J’aurais pu faire un blog de médium, j’aurais pu orienter ce blog uniquement sur l’ésotérisme. Et cela aurait suffi peut-être…
J’ai pensé qu’il valait mieux révéler ce qui se cache derrière une femme, un parcours de vie singulier, volontiers complexe. Mère monoparentale d’un enfant surdoué, handicapée par une fibromyalgie, combattante acharnée de l’injustice sous toutes ses formes, solitaire réclamée de toutes parts et finalement femme d’un homme généreux, enfin trouvé lorsque tout espoir s’était éteint de renaître à l’amour.

À 50 ans, tout a changé. Parce que j’aime à le croire, les forces du Bien finissent par vaincre celles des ténèbres. Parce que aussi, j’ai participé activement à transformer la déchéance en victoires. Je les mets au pluriel, car elles sont nombreuses, les petites joies, les petites avancées, qui font un jour une existence heureuse. Je souhaite à chaque lecteur et internaute de ce blog, la réalisation qu’il mérite. Vous trouverez  ici, un puzzle qui résume un demi-siècle : il semblera certainement disparate, le tout est d’en résumer l’unité, d’en sentir la sincérité. Il faut une vie pour préparer son départ, et dans ce voyage inédit que représente chaque destin, il faut aimer sans cesse après avoir aimé… Ce sera mon sur-lignage, malgré une implacable lucidité sur mes frères humains et les vicissitudes de cette existence.

Avec une pointe d’humour, un zeste de tendresse, et une volonté de persévérance, les quinquas jouent à ce titre un rôle prépondérant de transmetteurs. Délicate mission dont ils s’acquittent avec courage le plupart du temps. C’est un hommage qui leur est rendu. Hommes ou femmes de mérite, portant avec fierté leur valeurs, souvent méprisées, sur leurs épaules fatiguées, ils ont pourtant contribué à soutenir ce monde, à le rêver pour mieux le construire. Je tenais à leur rendre cet hommage. Je crois qu’ils en ont besoin pour continuer à livrer bataille. Et s’ils ont failli, échoué, loupé bien des choses essentielles, ils n’en demeurent pas moins des éminences grises dont le futur se souviendra, comme vivier vivifiant !

Alors saluons-nous, quinquas courageux, et soyons solidaires, le combat ne va que se corser !

L'auteur : Quinquageniale

"C'est finalement au plus fort de l'hiver que j'ai compris qu'il existait en moi un invincible printemps".