Le sacre du printemps 2012 : une mode pour nous
Ça y est ! les beaux jours sont de retour et avec eux une foultitude de sensations, d’idées novatrices aussi. A nouvelle saison, nouveaux atours : on suit de près Dame nature qui guillerette, nous entraîne vers des horizons acidulés, comme la mode ! Ce matin même les forains bradaient leurs derniers pulls, les boutiques s’allègent dans des coins reculés de bonnes affaires ! Justement c’est le piège à éviter ! Mes conseils pour ne pas devenir une old fashioned victim !
Parce que en Provence et sur le littoral le temps passe vite au light, inutile de vous encombrer de ce qui a fait la mode d’hiver, sous prétexte d’économies. Regardez dans vos tiroirs : vous avez encore tout plein de collants, sans pied ou avec, de lainages sympas à ressortir à l’automne, sans pour cela piller systématiquement les étals.
C’est à ce moment précis que l’on fait la mauvaise affaire : le truc en plus, pas en plume, qui ne fera tourner aucune tête mais viendra encombrer votre dressing. On ne porte jamais que 20 pour cent de ce qui est pendu, parfois misérable, sur ses cintres.
Voici ce qu’il faut dégager :
– Les gros pulls à col cheminée ou roulé, sauf si l’on part encore au ski. Ils prennent de la place et n’ont plus de raison d’être. Les jacquards qui rappellent le grand Nord canadien vont devoir être pliés pour gagner de la place, et surtout redonner une humeur printanière à vos tenues.
– Les caleçons foncés, assez vu de noir et de gris anthracite : il est temps de tourner la page : autre saison, autre moral !
– La robe drapée bicolore, immettable, réservée aux grandes occasions. (Lesquelles ? à vous de le dire). Bientôt ce sera terrasse et café, abris sûrs contre le soleil, parasols et paille dans votre grenadine.
– La jupe trop droite, trop tweed, trop écolière, ou trop mémère sur laquelle on a forcément craqué un jour où l’on voulait être une autre ( pour une entretien de travail ; un poste de secrétaire assagie, ou la belle famille qui débarquait droit de son terroir).
– Le chemisier à lavallière (si on a pu l’oser un jour de dépression).
– Les chaussures à talon aiguille. Pas top pour aller promener la chienne en bord de mer. Et lui apprendre où poser sa crotte.
Ce qu’il devrait rester ne pèsera pas plus qu’une rangée sur vos cintres en bois IKEA, les rares sur lesquels les affaires tiennent sans tomber.
A garder ou se procurer fissa fissa :
– L’imper toujours clean, pas celui de l’inspecteur Derrick, l’autre. Zara en a toujours de sympas, ou le remplacer par sa version raccourcie, vue chez Mango, à mi chemin entre le caban court et le trench stylé : existe en rouge, bleu marine, beige, doublé d’un joli imprimé cœur.
Kate Moss y fait en prime son ciné perso sur un mini-catalogue : faites le vôtre en évitant les couleurs parfois trop flashy de ce printemps-été. Préférez le corail au vert épinard, ne serait-ce que parce que la Brindille pourrait être votre fille.
– La marinière : à volonté ! manches longues ou trois-quart, courtes, c’est le must qui habille tout, depuis le jean used aux printemps chicos, si on associe cette perle pas rare à un pantalon de lin blanc -jouez sur la qualité – une petite touche de pois, rouge par exemple, en foulard noué sur le côté, très garçonne, ou comme accessoire un serre-tête également à poids, des créoles XXL, et immédiatement c’est l’appel du large !
Des variantes à adopter sans modération : la rayure tennis, le blazer molleton à écusson, même gris, le tee-shirt zébré.
Oublions l’ancre marine, pas forcément toujours symbole de légèreté, ou les épaulettes en clinquant, déjà vu l’an dernier. Ça fait toc et pas chic sur les quinquas, même géniales.
– Cette année promet d’être pour le moins colorée ! mon conseil : regardez vous bien, sous tous les angles et toutes les lumières pour tester le jaune citron, qui viendrait affadir un teint un peu terne, fatigué par l’hiver. Idem pour les verts ( menthe, amande, d’eau ou anis), bon, disons qu’il faut aimer le vert, ce qui est mon cas, et que si on est une brunette plutôt souriante, ça peut encore passer. Pour la blonde incendiaire, optez plutôt pour les acidulés, les fuschia, les imprimés fleurs ou le bleu nautique (dur) qui devrait éblouir votre entourage pour peu que vous ayez la main légère : je l’aime mieux en maroquinerie à ce compte-là ! il est plus facile de s’en débarrasser une fois l’été terminé !
Mais osons ! puisque la mode est là pour impératif !
– Le pantalon : que serions-nous sans lui mesdames ? facile à enfiler, pas toujours à porter cependant. Cette saison il se veut court, à revers. Réserver à celles qui sont restées minces, au moins. Sinon le look années fifties vous rendrait carrément ridicules. Idem pour les jeans skinny.
J’ai bien aimé personnellement le retour de la salopette : c’est plus funny et on peut toujours laisser tomber sa bretelle, comme quand on avait 20 ans. Je sais, je sais, c’est loin.
Mais bon ça a toujours sa petite allure de nana cool sans prétention, avec derrière un brin d’originalité. Surtout si on pique le t-shirt de sa fille, celui avec l’impression devant.
– Le blouson : il se fait carrément tendre, et dans les tons, et dans les matières, l’imitation cuir reste reine, mais dans un toucher très soft, très agréable à porter. Du bleu doux au corail là encore, ou bien dans sa version plus classique en camel ou rouge brique, il est tendance, et se porte à toutes les heures absolument.
– Dans la jupe on continue à avoir le choix : c’est à dire restreint, soit trop damotte, avec son plissé soleil même réactualisé, soit trop droite, et donc entravant la démarche, celle que l’on veut légère comme nos gambettes !
Reste toujours le jupon : y regarder à 3 fois avant de se rêver starlette, en résille ou sequins. On pourrait vous traiter de baba-cool sur le retour. Et on aurait raison. Pourquoi pas dans sa version longue, longue, ethno-chic et bardée de bracelets multicolores ? Je le laisse à votre appréciation. Surtout si vous n’avez pas les jambes de Tina Turner. C’est un excellent compromis si on le casse avec par exemple une veste un peu sévère, militaire et épaulée !
Une fois éliminé le rose vif surtout sur un pantalon à taille smockée, si si ça existe ! on peut en toute sérénité repasser au mode brousse : alors déchaînez vous sur les bronzes et ne soyez pas une femme figée !
Sous une parka kaki, adoptez un t-shirt rose nude, qui en atténuera la rigueur. Sortez besaces multi-poches et lunettes en écailles, enroulez-vous dans des écharpes du désert, léopard, froissées à souhait : les imprimés de l’été sont magiques et rehaussent le teint en un clin d’œil. Le sergé de coton, la bâchette, serviront de base tandis que la fluidité des tops dentelle ou des pulls cropped allégeront vos fardeaux quotidiens.
Un infinité de t-shirts sont à assortir à votre guise : on peut les préférer rigolos, même à 50 ans. Même si votre ado fait la moue mais vous le subtilise un soir de ciné.
– Je mets de côté, histoire de ne pas saturer, la chemise en jean : trop prison américaine.
Les indispensables :
Il n’y a pas que BHL dans la vie : il y a aussi la chemise blanche masculine au féminin. Pour la femme dandy, qui ne vieillit pas, et s’embellit de chaque heure d’expérience. J’adore.
La veste blazer, longue de préférence, pour le soir ou pour toujours. Si on veut vraiment se la jouer star pourquoi ne pas la choisir dans sa version smoking noire à revers beige, ou carrément rouge baiser ?
Les imprimés : on oublie trop souvent que les goûts et les couleurs changent. L’imprimé aussi et il peut agrémenter une tenue un peu basique, en ravivant le tout : alors ne vous en privez pas. Cette année encore, fleurs, rayures, parfois mixées, coordonnés ethniques, cardigans chics aussi, on peut toujours trouver à s’habiller fun, pour une fois !
Mon coup de cœur : le style japonisant. Très chic à porter sur un jean brut, une veste kimono, ou une blouse foulard, léger et pas m’as-tu-vu, c’est le look juste ce qu’il faut !
Pour qui aime les couleurs dites franches, n’abusez pas ! évitons l’association bleu/rouge mais vibrons dans une harmonie de deux bleus par exemple, l’un lagon, l’autre plus électrique. Ou choisir une robe drapée tout simplement, dont l’originalité fera parler de vous. Mais une seule dans sa garde-robe. Inutile de ressembler à Samantha Stevens.
Je ne suis pas blonde, mais je pense à elles : le côté poudré angélique refait surface, si on sait oublier le paletot pas toujours évident à porter, ou la robe en broderie anglaise qui risquerait de faire nunuche sur une quinqua grand-mère, on peut risquer la ballerine gansée, ou le turban à la Zsa Zsa Gabor, comme le polo en maille fine si l’on est sportive. Le rose sera toujours le rose…. surtout les jours où on veut oublier sa nouvelle ride.
Le style graphique : je le recommande. Il a une audace et une allure. Il permet de mélanger ce qui reste du portant d’hiver avec un top en soie ou dentelle, sans oublier la pochette ultra-chic, version vernis ou croco.
Par dessus tout ça, ou plutôt en dessous : n’oublions pas quinquas, que la silhouette se tasse en prenant de l’âge !
alors O.K. pour les chaussures plates, mais pas trop : entre 4 et 6 cm : ça fera plaisir à votre ostéo et vous conserverez davantage de hauteur ! donc d’allant.
Le reste sera porté occasionnellement (mocassins, ballerines, derbys).
Sinon on peut toujours se défouler sur le compensé, en espadrilles par exemple, c’est sympa et olé olé !
Avant que l’été n’apporte son avalanche de styles débridés, abordons ce printemps 2012 avec élégance, en toute sérénité. Si les dessous chics c’est ne rien dévoiler du tout, les dessus, c’est ce que l’on remarque en priorité !
Alors donnez le ton : le vôtre, amusez-vous à surprendre, sans jamais oublier qui vous êtes car la plus belle des modes ne saurait supplanter la plus belle des personnalités !
À bon entendeuse !
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