Quinqua déco : un foyer nommé désir
C’est vrai : le quinqua a fini par devenir maître dans l’art de la décoration. Aujourd’hui qui l’empêche de se sentir confortable, dans ce qu’il a construit avec patience et ardeur ? petit itinéraire sympa de ce qui est avant tout un présent au passé, ou comment on mêle souvenirs et aisance, dans un espace dénommé foyer.
Rien de plus agréable, franchi le seuil de la porte, de se sentir chez soi. Après une journée chargée, pleine de l’agressivité du monde extérieur, notre intérieur plus que jamais, figure le répit, le repos du guerrier et aussi l’ouverture sur des échanges plus intimes.
Repas entre amis, dîner en famille, tête à tête, ou simple plateau-télé, il y a chez le quinqua désormais revenu de ses errances d’autrefois, cette volonté de se poser, tranquille, entre quatre murs délicats, dont il aura choisi la teinte avec soin.
Plus jeune on ne se rend pas compte du tout de cette notion de bien-être trouvée à l’intérieur du foyer. On pense que tout est facile, porté par les parents, ou bien on vit un maximum de sensations au dehors, toutes éprouvées avec force, presque ivres, mais on finit un jour par sentir ce besoin intense d’avoir un chez soi qui nous ressemble.
Évidemment cela commence par des travaux, que l’appropriation d’un espace, et surtout, touche finale et adorée, faire une déco à son goût, vous ancre davantage dans le sens d’une sécurité et d’un bien-être à nul autre pareils.
Quelques conseils pour vous guider dans cette démarche, moins anodine que l’on croit, car vivre son foyer au quotidien n’est pas toujours une évidence.
Evaluer ses besoins et ses envies :
Ils ne sont pas forcément compatibles. Ainsi la table de huit personnes qui semblait parfaite au magasin, ne s’avère pas forcément utile quand on est deux. Et que l’on reçoit sa petite famille une fois l’an, parce qu’elle vit loin.
Pensez à la mode extensible. Ces pièges sont nombreux, dans des enseignes comme IKEA par exemple, où l’immensité des surfaces fait oublier son petit appart de 60 m2, terrasse comprise !
Préférez des espaces secourables, comme la table basse, table à thé, en longueur : elle suffit largement à des repas tranquilles et privilégiés, devant un écran télé, et empêche la vaisselle de s’entasser puisqu’elle contient juste ce qu’il faut.
Évitez trop de mobilier : une table dans la cuisine, une autre au salon, une petite pour l’apéro etc… réduisez au maximum, en plaçant dans des cuisines souvent petites, une table escamotable et rien d’autre, vite fait pour petit déj pressé.
Ou, ce que j’ai fait, oubliez la carrément pour occuper en permanence la pièce de vie, ou salle à manger, si la cuisine y débouche directement.
Résultat : un espace grandissime dans la cuisine, pour se mouvoir à l’aise, sans risque de se cogner partout.
Une cuisine doit être fonctionnelle, même si ce n’est pas une cuisine laboratoire.
Il en va de même pour l’entrée, souvent encombrée de meubles dit d’appoint, chers à la vente, et dont finalement on n’a que l’encombrement : encoignure, bonnetières, consoles ou autres chinoiseries sont à réserver à des appartements de standings aux volumes imposants, comme les plafonds hauts, ou les bastides capables de supporter vos trouvailles de brocante sans lourdeur.
Le quinqua en a été friand de longues années : il a écumé les trocs, les vide-greniers, les fourbis de toutes sortes. C’était sa sortie dominicale de prédilection et même son deuxième revenu ! il a également fouiné chez la paysanne du coin, chez la voisine vieille fille, dans les fermes, sur les routes de France et de Navarre, pour enfin ne plus pouvoir supporter l’armoire normande qui fait masse, ou le pétrin dans lequel il s’est mis, quand c’était la mode !
Ne pas oublier que comme dans tout commerce, il y a des modes, et que les modes passent. Ainsi du Louis Philippe âprement négocié un jour d’enthousiasme délirant et qui ne trouve plus preneur.
Comment procéder ?
Il convient avant tout de ne pas heurter les sensibilités. Votre mari n’arrive pas à décrocher de l’estagnié provençal de sa mémé ?
Il faut lui trouver une place. La brouille peut mener loin sinon. En contrepartie, parlez-lui de ce canapé ultra design, blanc de blanc, aperçu en centre ville et dont personne ne peut se passer ! Ce sera plus facile d’asséner le prix ensuite !
Les meubles ont une histoire. C’est bien sûr celle de la famille, de l’enfant que vous avez été, ou des vôtres dont vous avez du mal à accepter qu’ils aient grandi.
La déco doit aider avant tout à se sentir mieux dans un espace où goûts et couleurs ne sont pas forcément les mêmes pour tous.
Accordez à chacun sa touche personnelle, jusqu’au moment où vraiment, il saute aux yeux que ça choque : ainsi l‘orange, élue couleur de l’année, peut se marier chaudement à la travailleuse de votre grand-mère, si vous déposez dessus un vase baroque, mais certainement pas plus !
Le tapis de laine, hérité depuis cent ans, n’aura peut-être pas sa place au bord de mer, alors que vous rentrez fréquemment de la plage avec vos petits enfants, mouillés et ensablés à souhait !
Ma conception du bien-être :
Je ne suis pas pour une déco hyper dépouillée pourtant très tendance. Tout simplement parce que l’on a besoin de rangement ! et que manger à table, entre convives réjouis, est plus important que d’avoir sous les yeux un espace languissant de vide, à force de vouloir épurer.
Pas forcément en admiration non plus devant l’îlot central, point fort de la mode, qui en dehors de sa fonctionnalité, peut vite faire penser à une cuisine de restaurant.
Les cloisons me paraissent nécessaires, ne serait-ce que parce l’odeur de cuisson peut incommoder. Aujourd’hui où la cuisine US fait un tabac, je ne peux évoquer sans nostalgie ces cuisines d’autrefois, aux murs ornés de casseroles rouges et débordantes de senteurs aromatiques cultivées avec amour, dans un potager de fortune…
La mode n’a pas que du bon en matière de déco et si l’on gagne souvent sur le plan de l’utile, l’agréable est laissé de côté : on a souvent le sentiment, où que l’on soit, de visiter un magasin d’exposition, plutôt que la demeure d’un individu qui l’a pensée et décorée avec amour.
L’accessoire qui fait tout :
Là encore, on a souvent la main lourde, tant on est tentés par ce que proposent les enseignes de toutes marques et à tous les prix.
Pensons seulement léger, et automatiquement, les objets prendront leur place et pas plus, dans votre intérieur.
Il suffit d’une paire de rideaux bien choisie pour changer tout dans une chambre. Surtout ne surchargez pas : si les rideaux sont sobres, la couette ou le dessus de lit peuvent relever en beauté, imprimés fous et multicolores, cette note volontairement discrète.
Il en va de même pour les papiers peints, ou autres stickers, à utiliser avec parcimonie afin que votre univers ne ressemble pas à un mix de Valérie Damidot, le dimanche soir, en mal de créativité !
Si l’on est peu bricoleur, inutile de se lancer dans du relooking : réactualiser sa commode peut vous revenir plus cher que de vous en offrir une neuve !
Aujourd’hui les matériaux ont un coût élevé. Alors que l’on peut à tout moment tomber sur la bonne affaire, via le Net, les promos, ou attendre les soldes pour s’octroyer enfin le miroir de ses rêves !
Le plaisir est dans l’attente…. Sacrifier dans la précipitation ses économies peut vous rendre dépité, et vous ôter le véritable plaisir d’un achat à la fois utile et esthétique.
Oui, la quinqua que je suis a appris au fil du temps, à gérer l’achat compulsif, pour une acquisition de bon ton et à bon escient.
Grâce à ces bonnes résolutions, on peut s’offrir l’incomparable plaisir d’inviter ses précieux amis à dîner !
Alors regardez à deux fois avant de vous encombrer, et parez votre intérieur d’une déco aussi ludique que voluptueuse, aussi pratique qu’élégante, vous vous sentirez plus zen, et donc plus fort !
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