Quand la télé s’emmêle : les séries qui ont bercé notre jeunesse
Oui, les quinquas que nous sommes ont été des téléspectateurs acharnés, donc avertis ! le temps a passé, depuis la Une est à vous, où Bernard Golay proposait le samedi aprem un programme à la carte… Pas mauvais, le concept. Et les séries dont on raffolait nous ont accompagnés, bon an, mal an, tout au long de trente ans. Rétro arrière sur ce que j’ai aimé, et je parierais que vous aussi !
La télé fut notre passe-temps avant de devenir notre drogue. Accusée par les parents, dénoncée par les profs qui en avaient assez de nous voir bailler pendant les cours, elle a défié avec un certain brio la vie d’internaute, avant l’heure. Nostalgie, nostalgie…
De toutes les émissions, ont bien sûr trôné, souveraines, les séries télé, dont tout le monde est devenu accroc, du grand-père aux petits enfants. En se rongeant les ongles, impatients que le suspens prenne fin.
C’était la belle vie, c’était pas la télé-poubelle pour autant. Ça nous ressemblait et c’était nouveau à la fois. On en a passé du bon temps, à rêver, à imaginer, à vouloir tout revoir !
J’en ai fait ma petite sélection, de ces belles heures télé, quand ma vie n’était pas si belle, vouée à mon écran, parce que la vraie vie manquait à l’appel. Je suis sûre que certains s’y retrouveront.
La plus western : Au nom de la Loi
Pour qui bénéficiait de TMC, alors télé d’avant-garde, un certain Steve Mac Queen crevait le petit écran, juste avant de le quitter pour les 7 mercenaires. Josh Randall, chasseur de prime, traquait les hors la loi sans jamais se séparer de sa Winchester 73 !
Un chef d’œuvre qui valait pour cette interprétation sobre qui fut la marque de ce grand acteur, et sa blondeur de marine américain. Et par dessus tout : le générique, que personne n’a pu oublier.
Aussi ce que ce qui me faisait rêver : WANTED, et là Josh arrachait avec aplomb et rapidité un avis de recherche dont on pouvait être certains que le bandit aurait la tête de l’emploi et une balle dans la poitrine !
Parmi les Bonanza, ou la Grande Vallée, où siégeait une Barbara Stanwyck maîtresse femme, du Virginien à Zorro, pas encore recolorisé, je nomme Josh Randall le taciturne, héros à jamais ! je suis fan !
En voilà un, David Carradine, qui en a incité plus d’un à s’inscrire dans un cours, pour devenir aussi un initié des arts dits martiaux. Cette série a fait un carton, il faut savoir pour la petite histoire, que le scenario avait été imaginé par Bruce Lee lui-même, qui envisageait d’y jouer, chose qu’il n’a jamais pu réaliser, mort trop tôt.
Ce jeune homme, Kwai Chang Caine, que l’on voyait s’imprimer au feu ardent du brasier, des dragons sur les avant-bras, ce Scarabée justicier dans les plaines de l’Ouest américain, à l’époque où le racisme envers les Chinois n’était pas une légende, demeure par ses combats, mais aussi sa sagesse, un des grands classiques de la télé, à mon sens, jamais égalé.
La plus futuriste : Star Trek, ou la patrouille du Cosmos
Ce fut certainement celle qui enchanta ma prime jeunesse, en noir et blanc et pourtant… Le capitaine Kirk, homme de tête gouvernant le vaisseau spatial Enterprise, ne faillissait jamais à la tâche, celle d’écumer les vastes étendues galactiques à la recherche de peuples étranges, ça ne vous rappelle rien ? Stargate SG1 pardi ! que dire de l’inénarrable Mr Spock, Vulcain dépourvu d’émotions humaines, aux oreilles pointues et au sourcil interrogateur qui faisait son second ? On dit que Leonard Nimoy aurait passé ensuite des années sur le divan d’un psychanalyste afin de retrouver un peu de notre humanité ! Rôle culte, quand tu nous tiens !
La plus sexy : Drôles de dames
En V.O. Charlie’s angels, reprise plus tard au cinéma, avec Cameron Diaz , Lucy Liu et Drew Barrymore, cette série était un vrai régal. Trois belles filles, s’ennuyant dans la police, sont recrutées par un mystérieux Charlie, que l’on ne voit jamais, et qui donne ses instructions à un sympathique Bosley, homme peu séduisant mais intermédiaire adoré par ces filles fantastiques !
C’était magnifiquement in, et l’on y a vu entre autres la superbe Farah Fawcett, dont toutes les femmes à l’époque s’arrachaient sinon les cheveux, la coupe ! Egalement Cheryl Ladd, autre beauté blonde sans compter l’incomparable brunette Jacklyn Smith, élue par la suite plus belle femme du monde.
Des enquêtes menées rondement, toujours avec élégance et une sensualité suggérée, qui a fait de cette série un plaisir à voir et à revoir sans modération !
La plus musclée : Starsky et Hutch
Faisant en quelque sorte le pendant à ces dames, deux séduisants inspecteurs de la police, le grand blond nordique David Soul et le non moins séducteur brun ténébreux Michael Glaser formaient une équipe fracassante, dans leur Ford Torino rouge et blanc ! du grand art…
Whaouuu ça décoiffait drôlement entre scènes drolatiques, notamment avec leur chef Noir, le capitaine Dobey, et la répression sur le mode humoristique, mais toujours humain de ces deux flics qui surfaient sur la vague avec une aisance toute américaine.
On n’a pas fait mieux depuis. Mention spéciale à Huggy Bear, joué par Antonio Fargas leur aimable balance, toujours prête à révéler les secrets des dessous de Los Angeles, moyennant une enveloppe !
C’est avec cet inspecteur en imper froissé, bien avant Derrick, affublé de son chien apathique et de sa vieille bagnole, que Hollywood a sublimé les detective stories. Peter Falk a magistralement interprété cet anti-héros, sans magnum ni brushing, volontiers déprécié par les meurtriers qu’il enverra pourtant toujours en cage. Du très grand art, du très subtil, pour un petit gars de la bande à Cassavetes, dont il a d’ailleurs tourné un épisode avec. Et chaque épisode était un pur chef-d’œuvre de psychologie, d’intensité dramatique, sans même une course poursuite, sans effets spéciaux sinon le talent à l’état pur.
Bravo aux scénaristes, et Bravo à l’acteur fétiche qui a malheureusement perdu la tête, avant de disparaître, lui qui se la grattait si souvent !
La plus british : Amicalement vôtre
Qui d’entre nous mesdames, n’a pas craqué pour les sémillants Tony Curtis, alias Danny Wilde, et Roger Moore, en Lord Sinclair, deux authentiques séducteurs que n’effrayaient aucune enquête ?
Personne. Et le générique éponyme résonne encore à nos oreilles. Ah les vestes en cuir fauve de Danny et ses gants de pilote de F1 ! et la décontraction de cet aristo, qui ne se perdait jamais de son humour, même devant la mort ? Ouf, j’ai chaud moi, subitement !
La plus patriotique : Les têtes brûlées
Le beau Robert Conrad, déjà vu dans les Mystères de l’Ouest, autre série mythique, trouve un rôle à sa mesure, dans celui de Greg (Papy) Boyington, d’après un personnage vrai. C’est celui d’un commandant d’une petite escadrille de braves gosses quelque peu caractériels, mais prêts à tout pour sauver la patrie dans le Pacifique. Qui a oublié les énormes avions descendant les zéro japonais ? Personne. Ces scènes de mitraillage, ces atterrissages forcés, et les jolies infirmières du camp pour accueillir les pilotes de retour du combat ? Ah, les yeux verts et perçants de Papy, homme de direction mais de cœur, qui savait rassurer ses gars comme peu l’ont fait ! Série qui sortait de l’ordinaire, sans violence inutile, simple rappel d’une autre guerre, loin loin dans des eaux attractives mais dangereuses et qui curieusement, faisait rêver.
La plus famille : La petite maison dans la prairie
Parce que l’Amérique sera toujours l’Amérique donc la conquête de l’Ouest, et que le rêve américain c’est celui de la famille unie qui triomphe de toute chose : la nature hostile, les mauvaises récoltes, les tragédies de l’existence, du moment qu’un fermier au grand cœur – et à l’irréprochable plastique – incarne ce rêve. Michael Landon, rescapé de Bonanza (voir plus haut) s’offre là son meilleur rôle, mais pas seulement. Il est bel et bien l’archétype de cet Américain solide, attaché à sa terre, homme qui croit en la vie et en Dieu. Entouré de sa femme et de ses filles, il luttera jusqu’au bout pour que gagnent ces valeurs de travail, de patrie et d’amour, sans quoi rien n’est possible.
Toute notre jeunesse se résume à cette série, impossible à oublier, mille fois revue, sans lasser, connue par cœur et elle aussi sans réelle rivale.
Parce que Charles Ingalls, c’est l’Amérique pionnière qui a perduré.
Alors, c’est vrai qu’on est peut-être inondé de messages, que l’on a trop surfé sur la vague anglo-saxonne pour ne pas quelquefois s’y noyer… Mais qui résisterait à une beauté californienne ? A un héros dur et pur, prêt à se sacrifier pour sauver le monde ?
Je ne fais que poser la question….
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