Quinquagéniale.fr
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Couple : rencontres d’été, attention aux arnaques !

Dépaysement total. Migrations et relaxantes vacances, dans des lieux de rêve, évasion et sensation de liberté…. voilà enfin le repos bien mérité, fantasmé parfois longuement, et la réalité nous prouve subitement que tout est à portée de main : y compris la rencontre romantique, la liaison torride qu’on n’espérait plus !

Pourtant l’aventure si belle et exaltante soit-elle, laisse souvent un goût amer une fois les premiers émerveillements passés ! Même quinqua, on n’est pas à l’abri d’une amère désillusion !

Pour cela je vais vous pointer quelques attitudes qui vous épargneront peut-être  de gâcher vos vacances, et leur souvenir !

Les rencontres aujourd’hui débutent souvent via le Net. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose et finalement il n’y a pas plus de « danger » à rencontrer quelqu’un que vous avez connu sur un site, que de fréquenter un homme trouvé dans une boîte de nuit, ou encore  présenté par un ami bien intentionné !

Pour chaque profil que je vais répertorier, il convient  de faire attention tout simplement, à ce que cache une attitude, sans pour cela tomber dans la paranoïa et le blocage ! Ces « dangers » existent tout autour de nous  quoique à des degrés plus ou moins importants.
Nous faire « avoir » dans les deux sens du terme n’étant jamais anodin, mieux vaut savoir repérer les signes avant  coureurs, qui, comme les drapeaux sur nos plages, indiquent selon la couleur – vert, orange, rouge – le degré du danger à affronter et quelle vague vaut il mieux éviter de prendre !

 

Le décor est donc planté : soleil, mer, ou campagne,  jolis restaus, monuments à visiter, sorties multiples, feux d’artifices…. Vous avez rencontré un homme séduisant, correspondant à votre tranche d’âge, sportif et distingué à la fois, s’exprimant bien, qui vous avoue avoir succombé à votre charme, dès les premiers instants. Au fil des rendez-vous et promenades, vous réalisez deux ou trois choses étranges,  une absence de réponse à une question, ou cette question vite éludée,  une voiture trop imposante (style Jaguar) alors qu’il se prétend fonctionnaire de police,  des retards conséquents, toujours excusés avec un grand sourire, des coups d’œil furtifs mais appuyés sur les autres femmes qui passent etc etc…

La liste est non exhaustive de ces petits détails qui ne sauteront aux yeux que plus tard. Pour l’instant vous êtes libre, bronzée, vous vous sentez belle et en vous naît un sentiment de puissance, donné par ces trois semaines qui ne sont qu’à vous !

Le conditionnement par le milieu dans lequel on évolue est pour beaucoup dans notre relation aux autres : ainsi des bords de mer où les gens sont de toute évidence plus décontractés que dans une grande ville. Dans ces circonstances, comme dans un rêve, le temps devient tout relatif et l’on brûle souvent les étapes allégrement !

L’homme pressé :

C’est celui que vous avez rencontré la veille. Pressé de vous revoir il vous a assaillie de textos et même a laissé des messages vibrants sur votre boîte vocale. Il insiste, certes avec politesse, pour un rendez-vous galant. Que vous lui donnez sans trop de honte, puisque c’est au café sur le port.

Il vous attend déjà. Malgré l’heure, il est rasé de près, même couché à trois  heures du matin, après que vous êtes allés danser la veille au soir. Il parle avec facilité, agite ses mains, sourit et sa volubilité n’a d’égale que son enthousiasme pour vous,  ce que vous allez faire ensemble,  bateau, pique-nique, aquamarche etc. Au fil de son discours, il ne fait finalement que prévoir des lendemains qui chantent !

L’arnaque :

Trop de disponibilité. Du matin au soir et du soir au matin, cet homme n’a d’autre souci que de faire des projets où vous êtes incluse. Ce type d’homme d’ailleurs a souvent peu d’écoute envers vos propres désirs. Il propose et dispose. Sûr de son charme, il a pourtant une sorte de nervosité qui devrait vous inquiéter. Il s’étonne que vous veuillez faire une sieste.
Suractif, il ne conçoit guère le répit. Il vous entraîne sur sa  lancée.

Drapeau rouge :

Il est probable que cet homme a  connu l’isolement, et craint comme la peste la solitude. Boute-en-train, il  saute sur la moindre occasion de communiquer. Il peut être dépressif, dès qu’il est seul et incapable d’assumer une plage de solitude. Il peut sortir d’une relation malheureuse  et ne pas s’être donné le temps d’en faire le deuil. Il peut avoir une mauvaise estime de soi, il lui faut en permanence le regard des autres sur lui, afin de redorer son blason. C’est aussi pourquoi il est propre comme un sou neuf, et son seul moteur étant de se fuir,  toujours prêt à embrayer sur du neuf. Vous pouvez être ce moteur. Mais vous finirez par fatiguer,  « mangée » en quelque sorte  par cette suractivité, cette avalanche de mots et de sorties.
Les vacances sont faites aussi pour « ne rien faire »….

Le conseil :

Fréquentez le raisonnablement. Mettez votre portable sur répondeur. Inventez vous des amis de passage ou mieux, la venue de vos enfants. Ce type d’homme ne supporte guère la rivalité. Et misez sur quelqu’un qui a grandi dans sa tête surtout !

 

Le travailleur  acharné :

A l’inverse du précédent, celui-là peut paraître parfois négligé, avec sa barbe de trois jours, qui lui donne malgré tout un côté baroudeur non sans charme. C’est qu’il a toujours quelque chose sur le feu ! Il est souvent silencieux, ne gâche pas son temps en vaines paroles, il est habitué aux transactions et observe plus qu’il ne s’avance. Cela lui confère un air  lointain, assez séduisant en somme. On le sent sérieux et motivé. A quoi ? à asseoir l’image qu’il a de lui-même. Véritable addict des nouveaux gadgets, il a sur lui un iPhone dernier cri et est dérangé fréquemment par les appels de sa société-mère. C’est que l’on ne peut se passer de lui. Au restaurant il paiera volontiers l’addition qu’il fera passer en note de frais !

L’arnaque :

Cet homme est tout sauf un sentimental. Il  a  à cœur de vous raconter son parcours pro dont vous n’ignorerez aucun détail si vous tenez absolument à les entendre ! A 50 ans, il a gardé le mordant du jeune loup aux dents longues. Il ne sait pas à quel point il peut être ennuyeux et c’est la raison pour laquelle d’ailleurs les rencontres éphémères sont sa source d’inspiration. Sa femme l’a supporté vingt ans parce qu’ils ont 3 enfants ensemble. Et l’a quitté depuis.

Drapeau rouge :

Sauf si vous êtes à la recherche d’un emploi (subalterne), et une écouteuse née, fuyez le ! Il n’a pas grand-chose à offrir sinon un C.V. en bonne et due forme. La fantaisie l’a abandonné depuis longtemps, s’il en a jamais eu un brin. Il est probable qu’il ait eu à se battre beaucoup pour s’imposer, très jeune, et depuis l’esprit de compétition l’a emporté sur un désir de dialogue. Il n’en est pas conscient et poursuit son chemin, seul, à se prouver à lui-même plus qu’on ne lui demande.

Vous serez vite une entrave à sa vie, si vous exprimez seulement votre désir de plage et de baignade. Il n’est pas en vacances  ! Il prépare le terrain !

Le conseil :

Demandez-lui quelque chose de concret : les cours de la Bourse, le parcours de son aîné, ou le  prochain passage de la prochaine comète devant heurter la terre. A part ça, je ne vois pas ce que vous pourriez en tirer ! C’est un des profils hélas les plus fréquents, de ces hommes à qui la pression sociale a fait oublier qu’ils n’étaient pas des robots !

 

L’économe :

C’est l’homme tranquille, moins excité que le premier, plus équilibré que le second, il a la juste mesure des choses, y compris du geste. Ce n’est pas un évaporé, et on peut discuter de tout avec lui, depuis votre dernier achat dans la boutique de souvenirs,  jusqu’à votre souci majeur, les relations de votre ado avec son père.  Il est à l’écoute, peu de choses le surprennent et il connaît la vie. Lorsque vous l’interrogez sur lui-même (forte des expériences passées) il n’élude rien. Il parle de son enfance, de sa mère, et de son parcours scolaire  ainsi que de sa salle de sport.
Il n’y a qu’une seule chose qu’il n’évoque jamais : son bulletin de salaire, mais il trouve volontiers que le restaurant que vous avez choisi n’y va pas avec le dos de la cuiller !

L’arnaque :

Malgré l’image qu’il peut donner, c’est un homme qui a souffert du manque. Mère absente, père autoritaire, on lui  a appris très tôt à « partager ». Un peu trop tôt et il n’a jamais eu quelque chose vraiment à lui. Il a appris la valeur du travail et que tout se mérite. Trop tôt. Vous constaterez sa gentillesse, et sa complaisance, mais jamais, même au bout de deux heures passées à escalader des ruines, il ne vous offrira un verre, même avec 40 ° à l’ombre !

Il n’y pense pas, tout simplement parce qu’on lui a appris que la frustration construit. Trop tôt.

Drapeau rouge :

Il n’est pas méchant, mais n’a aucune idée des désirs spécifiquement féminins (babioles, shopping, copines, cadeaux)… Il ne va au distributeur que lorsque c’est vraiment nécessaire. Il a très peu d’argent sur lui car il ne pense qu’en termes de besoin, c’est à dire de besoin vital. Toute notion de plaisir lui est assez étrangère, à part celle qui ne coûte rien, comme les bains de mer, ou le concert gratuit de musique de chambre. Il ne peut pas prendre soin de vous, sa frugalité l’en empêche. Il ne comprend pas lorsque vous voulez l’amener vers quelque chose de plus raffiné, ce qu’il traduit par « plus cher ». Bref, il est pingre, et si vous rêviez d’un séjour éclair à San Remo, mieux vaut oublier !

Le conseil :

Ne le blessez pas inutilement. Il l’a suffisamment été et restera soumis aux aléas de la vie, sans pour autant penser qu’il puisse en exiger autre chose !

 

Le spiritualiste :

En voilà un qui est cool ! don’t worry, be happy ! Il a le sourire aux lèvres en vous observant, d’ailleurs c’est un grand observateur du monde, il en est le citoyen,  et en quelque sorte « le gardien ». Il est pour cela dénué d’agressivité, ce qui est reposant de prime abord. Grand voyageur, il est une sorte de mix entre le globe-trotteur habile, et l’aventurier de Koh-Lanta, émission qu’il prise fort. Il a eu femme et enfants, ou plutôt il a eu des femmes et des enfants. Il occupe un emploi assez cool, comme prof,  éducateur spé, ou encore lorsqu’il est artiste, il a fondé une assos loi 1901 pour que ceux de la rue aient accès à des cours de musique, dont chacun sait qu’elle adoucit les mœurs. Il est un amant soft, et n’exige rien de vous, ses frontières du moi sont labiles, c’est à dire qu’elles s’étendent très loin… tellement loin qu’il peut éventuellement vous proposer un plan à trois. Toujours avec le sourire

L’arnaque :

Ce n’est pas un maniaque de la propreté. Volontiers campeur  de fortune, il trouve que Dame Nature avec laquelle il communique volontiers en esprit, pourvoie à tout. Il vous proposera quelques rituels au clair de Lune, destinées à vous faire appréhender le sens de la vie. Il a appris en Polynésie à désenvoûter les foules. Rien ne lui fait peur. Il n’évoque que rarement les loisirs surfaits de notre pauvre monde moderne. Manger des insectes ? il n’est pas contre. Son dernier séjour mémorable ? un monastère bouddhiste ( dans le 06) où il vous emmènera un jour, quand vous serez sage… Il n’évoque jamais l’avenir. Il vit l’instant présent. Point.

 Drapeau rouge :

Il ne propose rien mais est disposé à tout. Il ne prend aucune initiative, le monde est parfait et tourne juste pour lui et ceux qui sont comme lui. Il vous trouve nerveuse ou perturbée et vous conseille la zen attitude. Les enfants ne le dérangent pas (ce n’est pas lui qui les élève) et même il envisage le Tiers-Monde pour donner un petit coup de main, l’été. Ses parents ne sont que des figures bassement terrestres comparés à son Père du Ciel. Et Gaïa la Terre est sa mère. Il vous souhaite tout le bonheur du monde, avec une légère commisération, car vous allez retrouver les vacances finies, votre job dévalorisant et votre salaire qui ne l’est pas moins. Mais c’est  votre karma et vos routes devaient se croiser. Quant à l’amour, il est tout autour de nous. Ne sommes-nous pas tous des êtres d’amour ?

Le conseil :

Il peut faire un compagnon sympa au cas où vous voulez tester la vie en montagne, dans un refuge, près d’un torrent, à observer les espèces en voie de disparition.
Ou vous exercer à  « Pekin Express ».
Pour le reste, inutile de lui demander un jeton pour le supermarché. La société de consommation l’écœure.

Voilà les 4  principaux archétypes qui sévissent volontiers sur nos côtes, l’été… Le reste du temps, c’est vrai qu’on ne les calcule pas, occupées que nous sommes à mener notre vie !

Souhaitons que ces conseils éclairés puissent vous mener droit au bonheur de les éviter !

Après tout, le collègue de bureau qui vous zyeute depuis deux ans, sans avoir jamais osé vous inviter à la cafet, n’est peut être pas le pire et l’an prochain,  il vous invitera sans souci dans sa famille en Ardèche… Faut voir….

Bonnes vacances, amis !

L'auteur : Quinquageniale

"C'est finalement au plus fort de l'hiver que j'ai compris qu'il existait en moi un invincible printemps".


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/idorianf/public_html/QGFR/wp-includes/class-wp-comment-query.php on line 405